Chapitre V-du contrat social-rousseau
Au titre de ce qu'on désigne usuellement comme oeuvre d'art, peuvent servir de cadre: un encadrement, un titre, une légende, un commentaire, une préface, une signature, des traits ou inscriptions qui entourent le document, une devise, un blason, un cartel, un cartouche, un espace environnant, etc... Ces éléments contribuent à expliquer, décrire, raconter, fixer, commémorer l'oeuvre. Ils facilitent les identifications.
Le cadre n'est ni intérieur, ni extérieur. D'une part il la rassure, il l'enferme dans une structure aussi stricte que possible (stricture), il contribue à l'effet de beauté; et d'autre part, il introduit dans l'oeuvre un élément extérieur, étranger.
L'argument des deux-souliers démontre qu'en peinture, le dehors et le dedans sont entrelacés comme des lacets qui passent dans les trous (oeillets) des chaussures. Celles-ci ne sont pas cadrées ni cadrables car elles sont un reste, un supplément, dans et hors du tableau, brouillant les limites (c'est la logique du parergon). Les souliers sont doublement inutiles : ils sont hors d'usage, et c'est une peinture.
La présence d'un cadre autour d'un objet nous semble naturelle. Mais de même que le fond, la forme, les marges, le contour ou la symétrie, c'est une convention qui peut changer, évoluer ou disparaître.Fait-il ou non partie de l'oeuvre Certains disent qu'il contribue à fabriquer de l'illusion (illusion de la représentation, mais aussi du simple fait que cette oeuvre est une oeuvre), d'autres qu'il appartient à l'espace du spectateur.
- Roberta : Au mot cadre peut désigner tout ce qui se situe au bord d'une oeuvre.
Depuis des siècles, les peintres cherchent à dépasser la limitation matérielle de