Chapitre 14 commentaire une vie
Explication
Après avoir définitivement quitté les Peuples, Jeanne reçoit une lettre de Paul, en délicate situation : sa femme est mourante et il ne peut subvenir aux besoins de son nouveau-né. Rosalie va chercher l’enfant à Paris. Le troisième jour, Jeanne reçoit " un seul mot de (sa servante) annonçant son retour par le train du soir. Rien de plus. " Elle l’attend sur le quai de la gare.
I - L’opposition de Jeanne et de Rosalie
A. L’action
C’est Rosalie qui, depuis la mort du baron, veille sur Jeanne et pallie ses faiblesses. Elle remplace sa maîtresse, incapable de faire le voyage. Dans le texte, l’émotivité de Jeanne la paralyse : " elle craignait de tomber tant ses jambes étaient devenues molles ".
Au contraire, Rosalie, malgré la fatigue du voyage (" me v’là revenue, c’est pas sans peine "), ne laisse rien paraître : " avec son air calme ordinaire ".
B. Le dialogue
Sous le coup de l’émotion, Jeanne s’exprime difficilement : " balbutia ", " murmura ", " et n’ajouta rien ". Elle reste silencieuse lorsque Rosalie lui donne l’enfant, ainsi qu’à la fin du texte. Rosalie, elle, s’exprime tranquillement : " dit ", " répondit ", " reprit ". A la fin, l’impératif " finissez " montre son autorité.
C. Le sentiment
Sous des dehors frustes (elle annonce les trois événements successifs -la mort, le mariage et la présence de la petite- sans ménager Jeanne), Rosalie est dévouée à sa maîtresse, reconnaissante envers sa famille, et participe à sa joie (" contente et bourrue "). Elle plaint sans doute Jeanne pour son destin, d’où la consolatrice phrase finale (" répondant sans doute à sa propre pensée "). En revanche, Jeanne a été tellement déçue qu’elle n’est plus guère sensible au malheur d’autrui. Seule sa petite fille l’intéresse, Maupassant soulignant auparavant que la mort de la mère lui procure une " joie perfide ".
II - Le sens du dénouement
A. La ferveur de la vie retrouvée