Certains l'aiment chaud, marylin monroe
CINECLUB : SEANCE N°3
L’histoire : Chicago, 1929. Joe et Jerry sont respectivement saxo ténor et contrebassiste sans le sou, jouant dans des bars clandestins. Le soir de la Saint-Valentin, alors qu’ils se rendent à un bal dans la banlieue de Chicago, les deux hommes assistent à un règlement de compte entre mafieux. Pour échapper aux gangsters, ils décident de s’engager dans le "Sweet Sue’s Society Syncopaters", un orchestre féminin en partance pour la Floride, dont la chanteuse est la ravissante SugarKane.
Un film qui joue sur la transgression des genres et des règles sociales
Cinq ans après Sept Ans de réflexion (Seven Years Itch), Billy Wilder retrouve Marilyn Monroe dans une comédie de mœurs qui emprunte autant au film de gangsters qu'à la classique comédie de couples à la Capra (New York Miami, par exemple).
Mais l'élément remarquable du film, plus que la prestation de Marilyn, est le couple de travestis malgré eux que forment Tony Curtis et Jack Lemmon, lâchés au milieu d'un orchestre de « vraies » femmes. Dans ce travestissement on en arrive à perdre l’identité sexuelle de certains :
« Nobody’s perfect ! »
Un grand classique hollywoodien :
Si Certains l’aiment chaud est devenu un classique hollywoodien ayant traversé près de cinquante années sans prendre une seule ride, c’est avant tout grâce à son mode de narration et son esthétique. En effet, Billy Wilder a construit son scénario selon les recettes miracles hollywoodiennes: il fait baigner son film dans l’idée de sexe et y ajoute accessoirement une petite pointe de danger de mort, le tout traité sur le ton de la comédie. L’idée est mise en place dès le début de la campagne de promotion du film. En plus du jeu de mot du titre, "Some like it hot", qui préfigure non seulement un film enflammé au niveau du rythme, mais également sexuellement, la bande-annonce clame fièrement: