Ceramique
Dans presque tout le bassin méditerranéen on a retrouvé des céramiques fabriquées en Grèce : humbles poteries d’usage quotidien ou magnifiques vases ornés, souvent destinés à accompagner les morts, elles sont riches d’enseignement sur le mode de vie des populations de l’antiquité.
Un potier façonne une amphore au tour.
LA FABRICATION
Elle nécessitait outre les matériaux et les locaux, le savoir-faire d’artisans, voire d’artistes, travaillant généralement en ateliers. On peut distinguer trois phases successives dans la réalisation d’une pièce.
Le travail de l’argile
Détails de vase à figure noire (à g.) et à figure rouge (à dr.). On distingue les incisions relativement grossières sur la silhouette noire, alors que le pinceau, trempé dans un vernis plus ou moins dilué permet un dessin fin, précis et subtil sur la silhoutte claire. Phase 1 Conditions de cuisson Atmosphère riche en dioxygène - température 600° L’argile et le vernis sont rouges Atmosphère riche en oxyde de carbone (on réduit l’entrée d’air) L’oxyde de carbone (CO) instable se combine avec un atome d’oxygène de l’oxyde ferrique rouge (Fe2O3) contenu dans l’argile - et encore plus dans le vernis - le transformant en oxyde ferreux noir (Fe3O4) : 3 Fe 2O3 + CO © 2 Fe 3O4 + CO 2 Grâce à l’alcali qu’il contient, le vernis fond et devient imperméable. Atmosphère à nouveau riche en dioxygène, température en baisse. La réaction inverse se produit : l’oxyde ferreux noir se transforme en oxyde ferrique rouge dans la terre poreuse, tandis que le vernis imperméable à l’air reste noir. Figure noire Figure rouge
¹ Il faut d’abord laver l’argile, l’épurer et la malaxer afin de la rendre homogène et malléable. Très souvent l’argile contient de l’oxyde de fer qui lui donne une couleur rouge (sauf à Corinthe où elle en est dépourvue). ¹ Ensuite on forme la pièce à l’aide d’un tour rudimentaire actionné à la main. ¹ La pièce est ensuite mise à sécher plusieurs jours à l’air libre