Le corpus de textes proposés met l’accent sur les liens de tendresse entre la génération des grands-parents et celle des petits-enfants. Il me paraît alors intéressant de réfléchir sur la transmission : que transmettent précisément les grands-parents aux plus jeunes ? C’est cette question que je vais explorer.

Les grands-parents sont d’abord pour moi la mémoire familiale : ce rôle est développé dans l’extrait des « Maternelles » qui montre qu’en Afrique les personnes âgées sont respectées pour leur expérience et leur savoir.
En France aussi, au niveau familial, les grands-parents racontent souvent les histoires vécues par la famille et les jeunes enfants, en général, sont friands de ces anecdotes de leur enfance ou de celle de leurs parents.
Cette expérience de la vie de famille, plongeant ses racines dans un temps lointain, est importante pour la construction de la personnalité.
De plus, parce qu’il y a écart d’âge, les grands-parents veulent tisser des liens étroits avec leur descendance : Ségolène Royal dans Le printemps des grands-parents, le souligne dans la phrase suivante : « (…) l’harmonie des relations familiales devient leur préoccupation centrale » : ils relaient ainsi les parents qui n’ont pas le temps et prennent plaisir à partager des activités conviviales qui leur ouvrent l’esprit. Ils apprennent à leurs petits-enfants de la « révolution numérique », selon l’expression du texte du corpus qui désigne de cette manière le petit Coréen, des choses simples, par exemple à jouer à des jeux de société ou leur permettent de jouer avec ceux de leurs parents, ce qui leur rappelle un temps révolu. Ils aiment faire plaisir et laisser dans l’esprit des jeunes enfants des souvenirs, comme l’écrit Eric
Chevillard dans l’article de l’Express qui se souvient avec émotion d’une promenade en brouette et de la technique pour pincer avec les dents un petit plomb sur un fil de pêche.
Ce qui me semble particulièrement important, c’est que ces