Cc machine infernale de cocteau
Le fantôme de la machine infernale de Cocteau résume ici la première partie de la vie d’un Œdipe jeune et insouciant, jusqu’à la découverte par lui-même des méfaits qu’il a accomplis, méfaits accomplis en se soumettant à la loi implacable du destin, comme énoncé au tout début par l’Oracle d’Apollon.
Comment le prologue de la machine infernale permet à Cocteau d’imposer son point de vue et ses changements à la tragédie, ainsi qu’au public en révélant la totalité du mythe d’une façon moderne ?
On exposera d’abord la pièce grâce à cette scène d’exposition, celle-ci permet également à l’auteur de moderniser le mythe et est une remise à neuf de l’écriture dramatique.
Cette « Voix » de la Machine infernale est avant tout la scène d’exposition de la pièce.
En effet, Cocteau, en résumant la totalité de la pièce dans cette Voix, permet à chaque spectateur d’être également au courant des évènements futurs. Il résume le mythe d’Œdipe, d’où vient son nom (« pieds percés » en grec) sa jeunesse, l’oracle (d’Apollon Laïus et Jocaste, de Delphes pour Œdipe), le parricide et l’inceste, jusqu’au moment où la vérité éclate, entrainant la pendaison de Jocaste, et l’exil d’Œdipe après qu’il se soit crevé les yeux.
Cocteau crée ainsi un lien entre le spectateur et lui-même. Il s’adresse au public (« regarde spectateur ») et effectue ainsi la transition entre le réel et la scène. La mort est évoquée « anéantissement mathématique des mortels », ainsi que le « fléau » et la « peste », le lexique de la fatalité « oracle », « destin », « machine (ici toujours le destin)» est employé. L’absence de connecteurs logiques dans ce résumé souligne également le manque de contrôle qu’a Œdipe sur son destin, qui lui est dicte par les dieux. Le meurtre de son père est « un accident (car) le coup se trompe d’adresse » et atterrit sur le maitre, le roi de Thèbes.
L’univers de la tragédie antique est très