Causes et conséquences de la dette souveraine sur la zone euro.
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La crise profonde que traverse la zone euro depuis 2009 n’est pas uniquement le résultat de la crise mondiale. Certes, celle-ci a fait bondir les dettes publiques. Mais les racines du problème se trouvent dans l’organisation même de la zone euro : une union monétaire sans fédéralisme budgétaire et avec une faible coordination gouvernementale. Trois éléments se sont révélés fondamentaux à cet égard : d’abord, l’attitude bienveillante des partenaires européens vis-à-vis des déséquilibres macroéconomiques dans certains Etats membres. Ensuite, l’échec du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) à promouvoir la soutenabilité budgétaire. Enfin, l’absence dans le traité de Maastricht d’un dispositif relatif aux défauts souverains. Les auteurs du traité avaient bien compris que l’insolvabilité d’un Etat membre pouvait mettre en danger l’Union monétaire dès lors que les obligations souveraines allaient être disséminées au sein d’un système financier désormais intégré. Pour éviter une crise financière, une pression forte s’exerçait sur les pays partenaires pour qu’ils renflouent, et sur la Banque Centrale Européenne (BCE) pour qu’elle monétise. Pour écarter ces risques, la solidarité et la monétisation ont été retirées du traité. Mais aucune clause n’a été prévue pour traiter le risque de défaut souverain, prétendument exclu par l’application du PSC.
Les difficultés de la Grèce ne datent donc pas de la crise des subprimes. Le pays a creusé ses déficits pendant des années. Tout allait bien tant que la croissance était élevée et permettait de les financer. Mais avec la crise économique qui a commencé en 2008, tout s'est retourné. La Grèce présentait par ailleurs d'autres faiblesses, parmi lesquelles un fort taux de fraude fiscale et une importante économie souterraine. En octobre 2009, le nouveau Premier ministre, Georges Papandréou, révèla que le gouvernement précédent avait caché la gravité de la situation des finances publiques. La dette du pays était à 115% du PIB, et le