Catharsis
Bien qu'il renvoie à sa Poétique pour plus d'éclaircissements, (« nous en reparlerons plus clairement dans notre Poétique ») il devait faire allusion au deuxième livre car le terme n'apparaît qu'une seule fois dans l'ouvrage qui nous est parvenu (en 1449b28) : « La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. »
La catharsis est l'épuration des passions par le moyen de la représentation dramatique : en assistant à un spectacle théâtral, l'être humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. La catharsis désigne donc, d'abord, la transformation de l'émotion en pensée[2]. Il s'agit donc d'une mise à distance, ou d'une objectivation - processus que la philosophe Marie-José Mondzain, en la rattachant au discours psychanalytique, qualifie de perlaboration[3]. Pour Aristote, le terme est surtout médical mais il sera