Casimir et Caroline , pièce écrite en 1932 par Odon Von Horvath.

Le rideau se lève , décor étrange , au fond, des néons verts son alignés sous une structure en métal qui monte qui monte ,le mot « enjoy » en grande dimension au premier étage, et derrière, un échafaudage qui pourrait nous suggérer un manège.
Devant les néons à droite un groupe amorphe de personnages aux tenues moulante rayés est endormi , au milieu des enceintes, des platines, des guitares électriques. Le spectacle s’avère musical.
Cette mise en scène nous propulse en fait à une fête foraine munichoise bien connue : la fête de la bière.
Soudain le bruit d’un batterie brise le silence, et tous les musiciens s’activent , le spectateur se trouve emporté dans une vague de son électro rock , dédoublé par le jeu des lumières ,des décors scintillants, l’enseigne « E N J O Y » clignote , des paillettes envahissent l’espace. Les personnages déboulent de toutes parts, ils sautent, ils courent , ils dansent. Mais sur ce monde luxuriant, de l’amusement, du plaisir, de la fête plane un atmosphère dérangeant. Tout est si brillant, trop brillant... Le contexte d’écriture de la pièce, la triste période de crise de la république de Weimar est significatif. S’il s’agit d’un moment de fête le thème n’en sera pas moins grave.

Un couple se forme au devant de la scène, un homme fort, en béquille, et une petite femme blonde et pomponnée se retrouve : Casimir et Caroline. Casimir a perdu son travail et craint que Caroline ne pense à le quitter.
Les personnages dans cette pièce se distinguent dès l’abord, on pourrait même croire à une catégorisation trop facile de la société, car c’est belle et bien une peinture des différentes classes et des différents types de personnes qui se dégage. D’un coté la basse classe : le chauffeur au chômage Casimir, son amie Caroline l’adolescente pleine de rêves , leurs amis (le Bad boy Hans et sa fiancée imbécile Herna) le petit tailleur Eugène, de l’autre coté l’homme