Carrefour
La mort n’est rien. Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté. Je suis moi, tu es toi : Ce que nous étions l’un pour l’autre, Nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné. Parle-moi comme tu l’as toujours fait. N’emploie pas un ton différent. Ne prends pas un air solennel ou triste. Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense à moi, prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison Comme il l’a toujours été, Sans emphase d’aucune sorte, Sans trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée Parce que je suis hors de ta vue ? Je t’attends, je ne suis pas loin, Juste de l’autre coté du chemin. Tu vois tout est bien.
De Arlette et Jean-Paul :
« Elle aimait la mer, la Bretagne, les poissons, les coquillages. Elle aimait les fleurs, les plantes, les oiseaux, les insectes et les champignons. Elle aimait les chats, les chiens, les lapins, les humains aussi. Elle aimait la crème, les poteries et les merceries. Elle aimait partir, Elle aimait créer, Elle aimait chanter, Elle aimait rire. Elle était l’humour et la générosité, l’intelligence et la simplicité. Elle était LA VIE ! Elle était discrète et pudique. Est-ce pour cela qu’elle a choisi pour s’éclipser, - dernière élégance, ultime espièglerie -, le jour de la fête de la musique ? Elle savait bien pourtant que cela n’atténuerait ni notre révolte, ni notre chagrin. Elle savait bien qu’une partie de notre cœur resterait triste jusqu’à ce que nous allions mêler notre poussière à la sienne pour faire pousser dans les jardins de la terre des bouquets de fleurs bleues et de fleurs blanches. »
De Geneviève :
« Rencontrer Françoise, c’était, dès les premiers instants, l’apprécier : Pour sa générosité, pour son humour, son esprit et son rayonnement. J’ai rencontré peu de gens qui aient