Caricature et démocratie
En premier lieu, les inoxidables “Guignols de l’info”, présents depuis plus de 17 ans à l’antenne sur Canal +. Les marionnettes en latex sont ainsi devenus une référence dans la vie politique de la France. Leur “décriptage” et leur mise à nue de certains caractères politiques ont ainsi permis à certains d’atteindre les sommets (Jacques Chirac pour ne pas le nommer) et de se confectionner une sympatie importante au contraire d’autres qui ont eu droit aux foudres de la bande à Gaccio (Christine Boutin).Dans la vie politique, les guignols ont pris une place immense en proposant certaines tendances et en amplifiant certains mouvements. Comme exemple relativement récent, on se souviendra de “Super menteur” ou encore du fameux “Manger des pommes”. Les exploits de Bush amplifient également le sentiment dominant d’animosité envers le gouvernement Bush… Les exemples sont légions et sont toujours des exégérations de l’actualité !
Arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme Leroy contre France par Nicolas HERVIEU
La Cour européenne des droits de l’homme a rendu, le 2 octobre 2008, un arrêt prêtant à controverse à propos d’une caricature (Leroy c. France, cinquième section, requête n° 36109/03) par lequel, notamment, elle rejette l’allégation de violation de la liberté d’expression (article 10) formulée à l’encontre de la France.
Deux jours après les attentats du 11 septembre 2001, un hebdomadaire basque a publié un dessin représentant l’effondrement des tours du World Trade Center accompagné d’une légende « nous en avions tous rêvé ... le Hamas l’a fait ». Au sein du numéro suivant, et en réponse aux multiples réactions suscitées par ce dessin, l’auteur de ce dernier a longuement justifié son œuvre. Le directeur de publication de l’hebdomadaire et l’auteur du dessin furent néanmoins poursuivis et condamnés respectivement pour apologie du terrorisme et complicité d’apologie du terrorisme.
Devant la Cour, l’auteur du dessin allègue d’une violation de son