Capitalisme actionnarial
Au cours de ces trois dernières décennies, le capitalisme occidental a connu des transformations profondes, liées notamment à l’influence croissante de la finance de marché. Le capitalisme actionnarial est le nouveau régime de croissance qui se met en place progressivement à partir des années 1980. L’accumulation de richesses financières par les entreprises et leurs actionnaires en constitue le cœur. La propriété des grandes entreprises cotées en Bourse se modifie, des deux côtés de l’Atlantique, avec cette montée en puissance d’investisseurs financiers, les «investisseurs institutionnels», au détriment des ménages, des entreprises non financières ou de l’État. Les rapports de pouvoir dans l’entreprise sont bousculés, en faveur de ces actionnaires essentiellement intéressés par la valeur boursière des sociétés dans lesquels ils investissent. Mais comme tout système économique, ce type de capitalisme possède tant bien des forces que des faiblesses. Seulement, nous nous intéresserons exclusivement à ses avantages, ses forces. Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et la globalisation financière sont les deux moteurs principaux de cette transformation du capitalisme. Cet aspect constitue une première force du capitalisme actionnarial mais nous verrons ensuite que celui-ci a également des conséquences sur le plan démocratique.
Depuis les années 1970, les nouvelles technologies telles que la téléphonie, Internet, les ordinateurs et les conférences audiovisuelles favorisant la circulation des informations, des connaissances et des formations, entrainent une meilleure rentabilité et productivité de la part des entreprises. Les NTIC ont changé la façon de produire. En effet, on voit se développer de plus en plus de nouvelles technologies et le système capitaliste repose dorénavant sur la mondialisation au travers de marchés boursiers internationaux, d’économies d’échelles. Par ailleurs, la