CHAPITRE 10 : LA PHYSIOLOGIE CUTANEE (CAP)

I- La physiologie de l’épiderme
A) le processus de kératinisation

Le phénomène de kératinisation est un processus de différenciation cellulaire aboutissant, à partir de cellules vivantes non kératinisées, les kératinocytes, à des cellules mortes anucléées kératinisées, les cornéocytes.
Il existe deux phases simultanées du processus de kératinisation : une migration verticale des cellules basales et leurs différenciations morphologique et biochimique.

a) la migration

Au niveau de la couche basale, les kératinocytes entrent en mitose. Certaines cellules vont donner de nouvelles cellules de division et des cellules qui vont de différenciation.
Une cellule basale entre en mitose plusieurs fois et pousse vers le haut ses propres cellules filles qui vont donc traverser les différentes couches de l’épiderme jusqu’à aboutir au stade ultime à la surface cutanée sous forme de cornéocyte.
Cette migration se déroule en 25-30 jours. Cette variation dépend de l’âge de l’organisme, de la partie de l’organisme… C’est pourquoi on dit que l’épiderme est entièrement renouvelé.

b) les différenciations

- la différenciation morphologique et structurale
Plus on s’éloigne de la couche basale, plus le kératinocyte s’aplatit. Il perd son contenu cytoplasmique originel qui est progressivement remplacé par de nouvelles structures comme des granules de kératohyaline (GKH) et granules lamellés.
Au niveau de la couche cornée, les cornéocytes sont complètement remplie de filaments de kératine et se chevauchent comme des écailles.

- la différenciation biochimique et fonctionnelle formation de filaments intermédiaires de kératine
Ce sont des fibres très résistantes à divers agents physiques et chimiques. Il existe des kératines dans l’épiderme dites molles car desquament facilement, s’hydratent et sont déformables. D’autres sont dites dures et sont spécifiques des poils et ongles (pas de desquamation, non déformable). production des granules de