Cap 1936
Les «expériences » menées au mépris de toute déontologie médicale pendant le Troisième Reich peuvent être classées en trois catégories.
La première consiste en expériences visant à faciliter la survie du personnel militaire des forces de l’Axe. A Dachau, des médecins de l’armée de l’air allemande et de l'Institut expérimental allemand pour l’aviation menèrent des expériences sur la haute altitude, en utilisant une chambre à basse pression, en vue de déterminer l’altitude maximale à laquelle les équipages des avions endommagés pouvaient se parachuter. D’autres chercheurs menèrent des expériences dites de "congélation" en vue de trouver un traitement contre l’hypothermie. Ils utilisèrent aussi des détenus pour tester différentes méthodes pour rendre l’eau de mer potable.
La deuxième catégorie d’expériences visait à mettre au point et à tester des médicaments et des méthodes de traitement des blessures et des maladies que les soldats allemands pouvaient subir au combat. Dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Dachau, Struthof-Natzweiler, Buchenwald et Neuengamme, des chercheurs testèrent des composés et des sérums pour la prévention et le traitement de maladies contagieuses telles que le paludisme, le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune et l’hépatite. Au camp de Ravensbrück furent pratiquées des greffes d’os et des expériences en vue de tester l’efficacité de médicaments à base de sulfanilamides. Au Struthof et à Sachsenhausen, les prisonniers furent soumis aux effets du phosgène et du gaz moutarde pour tester des antidotes possibles.
La troisième catégorie d’expériences médicales visait à confirmer l’idéologie raciste nazie. Les plus cruelles furent celles que Josef Mengele mena à Auschwitz sur des jumeaux. Ce même Mengele, et Werner