Premièrement, Voltaire cherche à dénoncer la violence présente à son époque en apportant un regard critique à la guerre. D’une part, l’auteur démontre que plusieurs personnes souffraient en temps de guerre : « d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés. ». Par l’action de donner la mort, l’auteur utilise un euphémisme qui remplace le terme tuer, ce qui décrit le désir des victimes d’achever leurs atroces souffrances et montre l’aspect terrifiant des corps battus gisant sur le sol. De plus, le narrateur insinue que Candide « passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin : il était en cendres ». Voltaire évoque les mots « des tas de morts » qui illustrent, par le biais d’une hyperbole, la quantité exagérée de personnes à qui on inflige la cruauté de la bataille, comme si leur vie n’importait peu. Il s’agit aussi de souffrance psychologique pour les survivants que d’avoir perdus tous leurs biens dans le feu. D’autre part, les conséquences de la guerre, notamment le nombre de morts, est présenté à la légère, voir même avec insouciance. L’emploi des mots « à peu près », « environ », « quelques », est signe que les chiffres sont approximatifs mais que cela n’importe peu. Le narrateur dénonce donc que la perte de vies humaines est banale et fait comprendre aux lecteurs qu’énormément de gens meurent au champ de bataille. Ensuite, l’usage fréquent de l’ironie par Voltaire pousse à croire qu’il vient de se rendre compte de la bêtise humaine. Par l’antiphrase « meilleur des mondes », il critique d’un ton sarcastique que la société de l’époque est si violente que s’en est absurde. Bref, Voltaire apporte un regard critique très sévère envers la guerre pour dénoncer l’abus de souffrance que les innocents endurent avant de mourir dans d’atroces douleurs et l’ironie par laquelle les armées s’attaquent sans prendre conscience des