Candide
Introduction
Candide est au contraire de l’œuvre à laquelle il fournit son titre. On le retrouve à chaque chapitre et l’action se construit autour de lui.
On examinera la présence du personnage dans l’œuvre. Mais on verra aussi que l’auteur ne l’a pas imposé comme une personne réellement vivante.
I- Candide personnage fantoche
Candide existe avant tout par le nom qui lui est attribué, c’est le 1e élément de son portrait, ce nom évoque l’innocence, la naïveté, l’ignorance d’un adolescent prêt à croire tout ce qu’on lui dit (cf chapitre 1). Un très bref portrait intellectuel et moral est proposé dès le début du compte : « un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait des jugements assez droits avec l’esprit le plus simple. » On remarque l’absence de toute indication d’ordre physique, sa physionomie est très vague. A aucun moment Candide ne sera décrit. Nous savons simplement qu’il est grand surtout pour l’époque : « 5 pieds, 5 pouces » (1m80) et « très bien fait » (chapitre n° 1). La simplicité confine parfois à l’inexistence, peu à peu on remarque son absence de caractère annoncé au début.
Il se laisse enrôlé sans y rien comprendre, il déserte sans le savoir, il assiste à la bataille sans combattre : « Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque ». (Oxymore)
A Lisbonne, il ne peut que subir les tremblements de terre saisis par les inquisiteurs, il sera fouetté de façon humiliante. Mais il commencera à réfléchir et à douter de l’optimisme.
La nécessité constante de la fuite contribue à peindre le personnage. Loin de maîtriser son destin, de choisir, il subit l’hostilité du monde, incapable d’y porter remède, il ne trouve que son salut dans la fuite. Il doit fuir le château, fuir l’armée, fuir le carnage du champ de bataille. De Lisbonne, il s’enfuira en Amérique.
Il n’a que les apparences de la