Candide ou l'Optimisme
L’extrait de « Candide ou l’Optimiste » (1759), dans lequel Voltaire dénonce l’absurdité de la guerre, plus précisément de la bataille entre le Roi de France et le Roi de Prusse, est composé de deux parties thématiques. Dans ce qui suit, j’examinerai, dans une première partie, la vision de la guerre selon le point de vue de Voltaire. Ensuite, dans une seconde partie, j’analyserai les évènements à travers les yeux du protagoniste Candide.
D’abord Voltaire donne à sa description de la guerre …afficher plus de contenu…
Effectivement les euphémismes désignent des quantités approximatives et imprécises par les adverbes, tels que « à peu près », « cinq à dix mille coquins
» et « quelques milliers d’hommes », indiquant la banalité de la guerre de manière assez choquante. En impliquant le terme « du meilleur des mondes », qui se réfère à la philosophie optimiste de Leibniz, Voltaire se moque de celle-ci car si « tout va bien dans le meilleur des mondes », il n’y aurait pas de guerre. Pour cela il utilise des litotes, une figure de style d’atténuation, dans lesquelles on sous-entend une exagération ainsi qu’une certaine forme d’humour3. De plus, il faut également noter l’effet de déshumanisation des soldats au cours de la narration : les deux armées, composées des hommes, qui étaient à première vue « si beau, …afficher plus de contenu…
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Finalement, on peut conclure qu’en principe la description très réaliste de la guerre et de ses conséquences devrait suffire à la condamner, mais Voltaire se sert d'autres moyens pour la dénoncer, à savoir la satire et l’ironie. Par des nombreuses figures de style, comme l’euphémisme, l’antithèse, la litote etc., qui marquent la tonalité satirique, il dénonce constamment l’intolérance, le fanatisme et la guerre. De même, Voltaire est capable de capturer la cruauté de la guerre de manière très réaliste en nous présentant des images dévalorisantes.
Ainsi, il attire l’attention de son lecteur par des effets d’extrémité : la bataille des deux armées, ironiquement introduite comme un spectacle musical par le champ lexical des instruments,