Candide commentaire commoposé
A. Constat.
Dans le récit :
On présente le personnage sans s'apitoyer (sauf l'adjectif « pauvre » qui indique un jugement) : description objective : détails vestimentaires et éléments manquants (jambe et main).
Tous les éléments sont mis sur le même plan (habits et membres) : moins de valeur pour l'Homme. Les faits sont donnés à l'état brut sans raisonnement pour choquer un peu plus.
Paroles :
Attitude d'attente de l'esclave (l5) en opposition à l'attitude horrifiée de Candide (l3-4-5).
Explication, toujours calme, sur l'usage : phrases courtes, rythme régulier, qui énumèrent les différents cas : anaphore de « quand » l6 et parallélisme de construction : subordonnée de temps + principale.
Synthèse : constat pur « je me suis trouvé dans les deux cas » l8 : sans liaison logique ni exagération.
Il fait preuve de logique dans son raisonnement « mais, or » l17-23-25.
B. Ironie.
Il semble y avoir acceptation de l'esclavage, d'un ordre établi (cf. code noir) mais en fait c'est un procédé d'ironie de Voltaire : il y a un décalage entre l'objectivité du constat qui est feinte et l'horreur de la situation.
Plusieurs éléments d'ironie :
Priorité aberrante entre l1 et 3 : ce qui manque dans le costume passe avant ce qui manque dans le corps. On devine ainsi sans commentaire la situation de l'esclave.
Distorsion (~décalage) entre ce fait révoltant de mutilation et les paroles de l'esclave calme : distorsion de ton.
Mots ou expressions à double sens l4 :
« fameux » : premier sens valorisant c'est-à-dire qui a bonne renommée, deuxième sens dépréciatif c'est-à-dire qui est célèbre pour quelque chose, ici pour sa cruauté.
Jeu de mot dans « Venderdendur » : premier sens : nom hollandais, et deuxième sens : vient du jeu sur les sonorités, et qui insiste sur la cruauté du personnage.
Insistance sur les clauses du contrat : l'ironie se voit dans le caractère systématique des choses : verbes au présent de vérité générale et utilisation de