Camus l'étranger incipit fiche lecture analytique
Intro :
Albert camus → l'absurde
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L’incipit, ou plus précisément la première phrase de l'étranger est un phrase célèbre : « Aujourd'hui, maman est morte ». Célébré car étrange choix (événement sinistre) → donne le ton du roman : technique narrative particulière
PB : En quoi cette plongé dans l’intériorité du narrateur est-elle également une plongée dans une nouvelle conception romanesque ?
I Une écriture désincarné
1)
Première personne, omniprésence du « je » + choix des marqueurs temporels « aujourd'hui » « hier »
→ journal intime ? pas dates ni écriture sous forme de note... les temps : PC, présent de l'indicatif, futur simple → donne à voir l’intériorité du personnage.
Nom appris par hasard → immédiateté
Oralité du discours : phrase simple + récurrence Sujet-Verbe-Complément
→ gage de vérité → plongé dans la conscience succession d'action mécanique ← absence de termes de liaison (asyndète) lecteur face à un genre romanesque inhabituel → perd ses repères
2) absence de descriptions :
Les perso ne sont pas décrit / sauf le directeur de l'asile (réduite au minimum)
→ les actions (leur enchaînement) au centre du récit . faible implication (affective) :
« j'ai dit oui pour ne plus avoir à parler » autocorrection → objectivité
« aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier je ne sais plus » coller au plus près du réel ? Non pas de description
3)
Isolement du temps présent → « hier » - « aujourd'hui » - « demain » narrateur incapable de se souvenir/projeter à long terme (pas + de « deux jours »)
Disparition d'une échelle de relativité : tout sur le même ton + linéarité + neutralité des temps pas de distinction entre mort de la mère et sieste !
=> Narration plate et machinale → écriture désincarné pour un héros, lui aussi désincarné ?
II Pour un héros désincarné ?
1)La mort de la mère aucun sentiment provoqué
« J'ai demandé deux jour de congé » → modification de