Cama laye l'enfant noir
Récit autobiographique, l’Enfant Noir retrace l’existence de l’auteur de sa plus tendre jeunesse à son départ pour la France.
Avec la simplicité d’un jeune enfant, le narrateur nous expose son Afrique. Ce monde où les rites et le mystique, le magico-religieux ont une importance considérable.
Il nous fait aussi voir comment ont peut vivre simplement dans une société où la tradition de l’ « oralité » maintien une forte cohésion malgré le progrès lent mais sûr de la modernité.
L’école à pour ses parents et lui un rôle primordial. C’est un ascenseur social symbole de fierté et de modernité.
Ce livre met en avant la place de la mère dans la société africaine en tant que roc sociétal, gardienne de la famille … (comme beaucoup d’autres) mais aussi et surtout celui du père, vu par son fils qui est pour lui un modèle de droiture, mais aussi d’humilité et de respect envers sa mère.
Ce livre est facile à lire bien que certaines tournures soient assez atypique (auteur francophone, pas français).
Selon moi, ce livre symbolise une croissance. D’abord, il est autobiographique : les personnages ne font que grandir (ou vieillir selon vos convenances). Ces derniers vont toujours de l’avant. En effet, l’histoire n’y est pas évoquée. On ne parle que de futur (études …). Laye est optimiste. Il croit à une Afrique jeune et rayonnante s’appuyant sur la solidarité et le désir de progresser. Cette vision d’une Afrique nouvelle est-elle dû à la peur, au fait que l’auteur ne veuille ressasser une fois de plus le douloureux épisode de l’esclavage ou plutôt à un réel désir de changement