Cahier d'un retour au pays natal
Le Cahier d’un retour au pays natal est un long texte écrit par Aimé Césaire en 1938 et 1939. Celui-ci apparait sous forme de vers libres. Après être partit en Europe pour faire ses études, et où il se liera d’amitié avec Senghor (Futur Président de la République Sénégalaise), Césaire évoque dans ce texte son retour au pays natal, la Martinique, qui s’accompagne de la prise de conscience de la condition inégalitaire des Noirs. Ainsi nous nous demanderons comment Aimé Césaire forge le rêve d’un langage poétique magique capable de prendre en charge les misères de son peuple. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que Césaire formule un rêve poétique, puis dans un deuxième temps nous montrerons que le langage poétique est magique, enfin, dans un troisième temps, on se rendra compte que la parole veut se faire action.
Dans cette première partie, nous verrons tout d’abord le projet rêvé d’un retour, ensuite nous montrerons l’idée d’une terre fertile et pour finir nous constaterons la fertilité poétique. Pour commencer, le poète formule ici un vœu, un projet, un rêve qui n’est pas effectif. Il met à distance sa capacité d’agir, comme s’il était pour l’instant impuissant à faire quoi que ce soit. Pour défendre cet argument, voici un exemple l’illustrant que l’on peut retrouver dés le début du texte : « Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions. ». Ici, l’utilisation du préfixe re- présent dans le verbe « retrouverais » exprime la notion de retour. De plus, l’emploi du conditionnel évoque un souhait qui n’est pas effectif, ceci rejoint et vient affirmer notre argument. C’est ce qui va nous emmener / C’est ce qui va nous amener à développer l’idée d’une terre fertile. En effet, le motif de la terre est largement représenté ; elle est appelée à devenir fertile. Cette idée peut être consolidée par l’extrait suivant : « […] terre