Béné
Platon, grand philosophe grec du IVe siècle avant Jésus-Christ est l’auteur d’une œuvre philosophique remarquable. Ces écrits sont des dialogues et parmi ceux-ci figure Le Banquet qui regroupe plusieurs dialogues portant sur la qualité de l’Amour. L’extrait du Banquet, 212 a, que nous tenterons d’expliquer est un dialogue entre Socrate et Diotime, prêtresse de Mantinée. A travers ce dialogue, Platon nous invite à la contemplation du Beau en soi qui donne valeur à la vie car la contemplation du Beau permet à l’homme de devenir Immortel si cela lui est était possible. D’ailleurs, l’auteur annonce sa thèse dès la première ligne avec la proposition « si » qui implique spontanément une démonstration logique avec trois interpellations successivement à la ligne 4, ligne 7 et ligne 8 et se termine par la conjonction « or », ligne 11, qui introduit une circonstance particulière à ce dialogue discursif établi entre des guillemets.
Dès le début du texte nous entrons dans une condition avec le mot « si » (ligne 1) qui implique une conséquence « c’est à ce moment là ». La vie vaut la peine d’être vécue afin que l’homme contemple le Beau en soi et qu’il ne s’arrête pas à la beauté de « l’or, la parure, les beaux enfants et les jeunes gens » qui n’a rien à voir avec la Beauté en soi. Celle-ci n’est qu’éphémère. L’homme est invité à contempler « la beauté en soi » pour ne pas rester dans le monde de l’illusion mais entrer dans le monde de l’Idée du Beau en soi. Pour faire la transition entre l’énoncé de sa thèse et la première interpellation, l’auteur utilise un verbe à l’impératif « songe ». Ce qui montre l’importance pour l’homme de passer du monde sensible, où l’on regarde la beauté d’ici bas « mêlée de chairs, de couleurs et de cent autres superfluités périssables » au monde des Idées, où l’on contemple « le Beau lui-même, simple et pur ». La locution adverbiale « au lieu de » marque cette