5 Décembre 1942

Ma chère Béatrice.
J'espère que cette présente lettre, te trouvera en bonne santé. Comme les jours me semblent long depuis ma dernière visite, tu me manque un peu plus à chaque jour qui passe.
Noël arrive à grand pas et j 'ai hâte de rentrer à la maison pour les fêtes, j'ai n'ai malheureusement que 3 jours de permission, car les nouvelles sont loin d'êtres bonnes, les allemands gagnent un peu plus de terrain chaque jour et notre régiment à besoin de tous les hommes disponible.
Oh si tu savait comme j'ai hâte de te revoir, j'ai presque fini d 'économiser, afin de t'acheter une belle bague de fiançailles digne de toi, et je pense faire la demande à tes parents quand je viendrais.
Crois tu qu'ils seront d'accord?Je sait bien que nous n avons pas le même statut social, quand bien même, nous nous aimons et pour moi c'est la seule chose qui compte.
Je sais que tu me reproches de m être engagé dans l armée, nous en avons longuement discuter tous les deux. Si je l'ai fait, c'est pour que tu soit fière de moi et que tes parents aient un peu plus d' estime à mon égard.
Il y a deux semaines j ai été promu sous lieutenant, ce n est pas rien, et j espère que d'ici quelques mois je passerai lieutenant.
Je sais c'est un peu cruel de dire ça , car quel genre homme voudrait que cette guerre dure encore?Les conditions de vie sont si dures, mais tu sais que je ne veux pas t'alarmer avec ça. Les camarades sont gentil, un peu chahuteur. Je leur ai montré une photo de toi, et te trouvent très jolie. Ils se demandent ce qu'une belle jeune femme comme toi peut bien faire avec moi...
Quand je regarde cette photo, je me dis à quel point j 'ai de la chance et je remercie le ciel chaque jour d'être encore en vie.
Je ne peut pas t'en écrire plus pour l 'instant car je vais bientôt devoir reprendre mon poste, j essaierais de t écrire un peu plus demain.
Je t'aime pour toujours, je t'embrasse.
Ton éternel amour Jacques

Béatrice essuya furtivement une larme