Béatrice o'brian

573 mots 3 pages
C'était une belle journée de décembre où le froid régnait sur toute la végétation avec la brutalité d'un despote. L'eau de la fontaine s'était glacée de peur et les roses avaient fuies comme les tulipes. Les arbres avaient bien tentés de se rebeller, mais échouant lamentablement, l'hiver les avait puni en les refroidissant. Personne n'osait s'aventurer dans ce terrain désormais sans vie. Ils attendaient tous la venue du printemps, de l'automne ou de l'été qui les aurait mieux traité que l'hiver. Leur seul espoir de liberté, de tranquillité, résidait en cette jeune femme assise sur un banc aux cheveux violets. Elle était là et on ne savait pas pourquoi. De ce qu'aurait pu dire le chêne, avide de commérage, il était très rare que ladite femme, prénommée Béatrice O'Brian, soit sans compagnie. Le vent, soufflant plus fort que jamais, essayait de lui dire de les sauver. Mais elle n'avait pas l'air à avoir la tête à régler les problèmes des autres car elle en avait déjà bien assez toute seule.

En effet, Béatrice se sentait doucement partir. Elle écoutait de moins en moins les personnes, perdait peu à peu le goût simple de la vie de tous les jours et se trouvait trop vide à l'intérieur d'elle. Jamais, elle ne s'est sentie comme ça auparavant. Pourtant, elle était bien vivante. Ses mains étaient toujours là. Côté face, côté pile. Ses pieds aussi. Droite, gauche. Gauche, droite. Avant, arrière... mais que se passait-il alors ? Pourquoi avait-elle cette impression si nette de vide ? Peut-être que c'était ça d'atteindre le bout de la corde, même si elle était loin d'avoir tout vécu. De plus, Béa se sentait si solitaire depuis que l'homme qu'elle avait tant aimé, ce connard, n'était plus à ses côtés. Aucune personne n'avait pu la rendre heureuse, lui faire sentir qu'elle était quelqu'un. Ses ambitions de gloire s'évanouissaient... Si elle disparaissait là, maintenant, tout de suite de la réalité, personne ne se soucierait de son départ brutal. Oui, voilà, elle se

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