Burkina faso
Sont-ils plus heureux ? On pourrait en avoir l'impression, ils sont de bonnes humeurs et motivés, il n'est pas rare de les voir sourire. Mais pourtant, William et la plupart des autres m'ont dit la même chose, ils rêvent de venir en Suisse, quitter le Burkina Faso pour un pays occidental est leur rêve. La Suisse représente pour eux une vie facile, de l'argent à profusion, un moyen d'accéder à la richesse, une voix vers plus de bonheur. Sont-ils conscient de comment on vit ? Bien que notre niveau de vie en Suisse est beaucoup plus élevé, ils ne se rendent pas compte que tout n'est pas facile pour nous non plus. Mais peut-on leur faire comprendre cela ? Briser leur illusions, ils ne voudront pas l'accepter, on peut les comprendre.
Le monde est injuste, tout est réparti inégalement, la visite du village se trouvant autour du centre nous a montré la pauvreté, la vraie. Les maisons ne seraient même pas appelées cabanes en Suisse, certaines sont faites de matériaux traditionnelles, des briques en terre, d'autres sont composées de tout et de rien, de plastiques, de bâches, de planches et paille. Il y a même des maisons sans toits, sans portes sans fenêtres, la grande majorité ne sont pas relié à l'électricité mais utilise le feux de bois pour cuisiner, il n'y a pas d'eau courante mais quelques puits par ci par là qui sont exploités constamment par des femmes et des enfants.
Il y a des animaux, ils sont tous maigres, les ânes sont minuscules, on arrive à voir chaque côte de leur corps. Il y a des chiens errants un peu partout. Même les deux maisons de « riches » que on nous montre ont l'air pauvres à nos yeux. Un détail est frappant, toutes les maisons ont une clôture, même des maisons qui n'ont pas de toits sont entourées par un muret ou des