Budget sensible au genre
La prise de conscience de l’importance de l’intégration de la dimension genre dans les politiques publiques est le fruit d’un combat de la société marocaine pour réaliser ses ambitions démocratiques.
L’un des principaux résultats de ce combat mené principalement par le mouvement des femmes est la réforme du Code de la Famille «la Moudawana» en 1998, suivie de l’instauration du quota au sein du parlement…
C’est dans ce contexte que les questions relatives au budget sensible au genre ont été évoquées, parce qu’elles sont fondamentalement inscrites dans cette dynamique sociale et politique à la recherche de progrès sur le plan de la démocratie et de l’efficience économique.
Ce processus est, de ce fait, un mouvement continu et irréversible initié par une société en quête permanente de l’équité et de l’égalité où chaque période a connu des avancées jusqu’au moment de la déclaration de la levée des réserves sur la CEDAW émises par le Maroc. Toutefois, ce processus a été confronté un ensemble de difficultés en termes: * de maîtrise et appropriation du concept: L’intégration de la dimension genre dans les programmes et stratégies sectorielles est souvent confondue avec une séparation homme/femme à la faveur des statistiques dédiées à un département (Santé, Education…), alors que le socle du concept genre est la prise en considération de la question de rapports sociaux entre les femmes et les hommes d’un point de vue politique, économique social et culturel. * d’absence de référentiel: Le Maroc ne disposait pas de référentiels pour introduire le genre au niveau des budgets. Donc le processus de la BSG a conduit à une refondation sur le plan conceptuel, sur le plan méthodologique et sur le plan des instruments et également sur le plan de l’information.
Face à ces contraintes, l’expérience marocaine a été développée, dans un premier temps au Ministère de l’Economie et des Finances (MEF). La première initiative qui s’inscrit, dans ce cadre,