britannicus
1/Situation du texte :
En écrivain une tragédie politique empruntée à l’histoire romaine, Racine répond à ses détracteurs qui ne voyaient en lui qu’un auteur de tragédies galantes.
La scène d’exposition de Britannicus est 1 modèle du genre : ce dialogue entre l’1 des personnages principaux et sa suivante permet de présenter les données du conflit à venir et souligne la conformité de la tragédie aux principes de la dramaturgie classique, notamment à la règle des 3 unités de temps, de lieu et d’action.
Un vers poétique ce lit en 2 temps. Ce qui sépare ces 2 temps s’appelle une césure.
Quand une phrase n’est pas terminée, et que elle va à la ligne dans un vers, c’est un enjambement.
Quand on annonce ce qui va se passer dans le texte, on appelle cela une intrigue.
2/Une présentation du cadre spatio-temporel :
Dès le premier vers, la référence à Néron ancre l’intrigue dans l’Antiquité romaine. Progressivement, les précisions rétrospectives apportées par Albine permettent de situer l’action en 55av JC, au terme de la 2nd année du règne de Néron, qui durera 14ans. D’autre part, on apprend que l’action commencera tôt le matin.
Conformément à la règle d’unité de temps, la tragédie commence au lever du jour pour finir le soir même. L’unité de lieu est aussi soulignée dès les premiers mots de la pièce : Agrippine « veille seule à la porte des appartements de Néron », c’est-à-dire dans une antichambre du palais, huis clos privilégie des tragédies raciniennes.
Ces données destinées à assurer la compréhension immédiate du public pourraient paraitres artificielles si elles n’étaient justifiées par la situation et la progression du dialogue. Certes, Agrippine sait fort bien la manière dont Néron accède de au pouvoir, comme le lui rappelle Albine, même que celle-ci connait la filiation de Néron expliquée.
Toutes ces références historiques, ainsi que les indications spatiotemporelles, manifestent la double énonciation propre