Bovarysme
Le terme bovarysme est un substantif forgé d’après le roman de Gustave Flaubert Madame Bovary. Il fut introduit par Jules de Gaultier en 1892[3] dans son premier essai, Le Bovarysme, la psychologie dans l’œuvre de Flaubert.
Cet état avait déjà été décrit par Honoré de Balzac dans La Femme de trente ans, dont Flaubert s'est inspiré[4]. Pierre Barbéris a dit qu'il avait inventé le bovarysme[5].
Dans le roman de Flaubert, Emma Bovary a beaucoup lu durant sa jeunesse, en particulier des ouvrages romantiques. Sa vie conjugale, loin de se conformer à ses rêves, ne lui apportera que frustrations et désillusions. Elle ne rencontre que Charles Bovary, homme médiocre s’il en est, et quelques amants tout aussi médiocres, d’où son état d’insatisfaction.
Signaler ce document1Originellement hybride, la notion de bovarysme, inventée à la fin du XIXe siècle par Jules de Gaultier, a été conçue à partir d’un personnage littéraire pour décrire un phénomène de psychologie normale ou pathologique. Creuset d’interrogations pour deux champs de savoir distincts, la littérature et la psychopathologie, elle va connaître un double destin en devenant, au XXe siècle, une notion clé de la critique littéraire comme de la psychiatrie. Au croisement de diverses disciplines, cette notion témoigne de la remarquable capacité d’une œuvre littéraire d’induire un phénomène de conceptualisation, ainsi que de sa nécessaire historicité qui réoriente la réception d’une œuvre et d’un personnage. C’est le jeu de cette tension entre le savoir proposé par l’œuvre et les effets