Bouts de boits de dieu
La principale raison de ce mouvement, ce sont les salaires trop bas payés au cheminots noirs, salaires sans aucune mesure avec ceux que perçoivent leurs homologues blancs. Mais, en dehors de la revalorisation des salaires, le "cahier de doléances" des grévistes comportent d'autres revendications telles que les allocations familiales, les congés annuels, etc. Plusieurs se dressent devant les grévistes : en effet, la faim qui sévit dans leurs familles est une épreuve très dure, difficile à supporter; les imams ( notamment le Sérigne N'Dakourou) ont entrepris une farouche campagne de démobilisation qui vise à montrer que se soulever contre le patronat, c'est s'opposer à la volonté de Dieu : d'où la grande peur qui nait chez les croyants; le patronat, de son côté, s'emploie à corrompre des grévistes ( tel Daouda Beaugosse ) pour leur faire reprendre service; ont enregistre de nombreuses désertions; l'Administration, complice de la direction du Dakar-Niger, mène une action intimidatrice qui consiste à arrêter et à torturer des grévistes; les autres corps de métier refusent de se joindre au mouvement, etc.
Malgré tout cela, les cheminots tiennent bon comme leur leader, Bakayoko. Les femmes de Thiès leur apportent un soutien considérable en entreprenant une marche héroique qui les conduit jusqu'à Dakar.
Grâce à l'intervention de Bakayoko au meeting de Dakar, la grève générale est décidée; ce qui contraint la direction de la régie à négocier. Les revendications des grévistes sont satisfaites, et le travail reprend.