Boule de Suif

Le passage étudié, tiré de la nouvelle « Boule de Suif » de Maupassant et publiée en 1880, est la description du personnage éponyme, la prostituée surnommée Boule de Suif. On s’intéressera à l’étude du portrait physique et social du personnage.

1. Le portrait physique Le portrait physique, bien qu’il ne soit pas évoqué en premier, domine dans cet extrait. Le personnage de boule de suif est caractérisé d’excès dès son plus jeune age. En effet on retrouve dans le texte (l.324) l’expression « son embonpoint précoce » qui rend bien l’idée de démesure qui est imprimée dans ce corps.
La description de ce dernier dégage une idée de désir, boule de suif incarne le désir, elle reflète la jeunesse et vient combler un manque du corps. Cela se peut observer à travers le champ lexical du corps (« ronde de partout » elle attire, « tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir » ici l’idée de fraîcheur renvoie à la jeunesse de la prostituée et au fait qu’elle soit désirée ; ou encore « un bouton de pivoine prêt à fleurir » ici cette métaphore végétale évoque la jeunesse du personnage). La description « gastronomique » du personnage montre que la prostituée vient combler un manque du corps, elle est appétissante ; comme description « culinaire » on trouve : l’idée de lard et donc de consommation qu’elle porte même dans son surnom (boule de suif), « grasse à lard » « courtes saucisses » « appétissante et courue »... ces éléments montrent bien que la prostituée incarne le désir (elle est bonne à croquer) et vient remplir un manque du corps.

Parmi les métaphores ou éléments de description alimentaires on trouve aussi l’image de la pomme rouge qui connote un très grand nombre d’idée dans tous les domaines. Par exemple, la pomme renvoie à l’idée de l’ « embonpoint » de la femme, à l’idée du désir de la manger, de l’envie de la croquer. Elle porte donc une idée de consommation, mais elle renvoie aussi à l’idée de la pomme rouge comme symbole biblique