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En 1811, Abraham-Louis Breguet remet une montre-bracelet à complications - dont il a reçu commande en juin 1810 - à la reine de Naples, Caroline Murat. Les horlogers de l'époque proposaient aussi, pour la clientèle féminine, des montres-pendentifs, de taille plus réduite, que l'on suspendait au cou à l'aide d'une chaîne ou d'un ruban. C'était plus un bijou qu'un objet fonctionnel : il est en effet peu commode pour celle qui la porte d'y lire l'heure.
Jusqu'au début du xxe siècle, le modèle de montre le plus répandu est la montre de poche (ou de gousset), le gousset étant le nom de la petite poche du gilet prévue à cet usage. Les montres sont généralement attachées au gilet par une chaîne. Elles sont souvent pourvues d'un couvercle. Le remontoir et la molette de réglage de l'heure se trouvent à 12 heures, dans l'anneau. Les montres-bracelets sont alors essentiellement destinées à la clientèle féminine.
La première production en série semble remonter à 1880 : la firme Girard-Perregaux à La Chaux-de-Fonds livre une commande de 2 000 montres-bracelets (munies d'une grille de protection) à l'armée impériale allemande3.
« C'est vraisemblablement tout d'abord au cours de la guerre des Boers (1899-1902) que la montre-bracelet fit ses preuves dans la pratique en tant qu'objet d'équipement militaire. Ces expériences se répercutèrent plus tard sur le marché civil en Angleterre4. [...] »
Une montre-bracelet de fortune s'obtient en fixant au poignet leurs montres de gousset par des anses soudées à 12 heures et à 6 heures, ou par fixation du boîtier sur un « berceau » métallique fabriqué