Boire
Telle qu’elle devrait l’être mais telle qu’elle n’est pas, encombrée qu’elle est de convenances, de politesses, de gentillesses, de bassesses, de manipulations. L’homme est résolument un animal politique, politique au sens noble du terme, de toute façon vous vous en doutiez, la noblesse dans la politique au sens courant étant comme la chanteuse Larusso : disparue et pas recherchée. Là n’est pas le sujet, d’ailleurs je ne sais même pas quel est ce sujet. Pourquoi faudrait-il un sujet ? C’est rassurant peut-être de savoir de quoi l’on va parler. Mais je ne cherche pas à vous rassurer et encore moins à me rassurer, et je ne sais même pas ce que je cherche. Vous avez déjà sans doute compris dans quel état d’esprit désordonné, confus et brouillon je suis. C’est peut-être ça la post-adolescence, on ouvre les yeux sur la grandeur du Monde et sur la petitesse de l’Homme. Et Dieu seul sait (s’il existe) quel sentiment mêlé d’impuissance, de désarroi et de peur m’envahit devant cette constatation. La finitude de l’Homme est bien réelle, je ne comprends pas et n’arriverai jamais à comprendre le Monde, L’Humanité et la Vie dans sa globalité, je ne comprends pas et ne comprendrai jamais le sens et le but de ma vie, et à cause de cela, je ressentirai toute ma vie le sentiment déjà évoqué.
L’unique échappatoire : l’alcool, la drogue, la fête. Ce qui permet d’éluder les convenances sociales. Ce qui permet d’oublier momentanément et de vivre spontanément. Ce qui permet de se sentir libre. Heureux peut-être aussi. C’est le seul remède que j’ai trouvé. Pas le