Bof du stade au brut
L’approvisionnement en gaz naturel pourrait venir à la fois de la croissance de la production intérieure (notamment par le développement des champs du nordouest) et des importations. La Chine est entourée de vastes réserves de gaz pouvant être importées par voie terrestre (Asie Centrale et Caspienne, Sibérie orientale) ou maritime sous forme de gaz naturel liquéfié (Australie, Indonésie,
Golfe Persique).
La plupart des projections disponibles font apparaître une croissance soutenue de la demande de gaz naturel en Chine au cours des prochaines décennies, se traduisant par une forte progression des importations. D’après la projection de référence issue du modèle POLES, la Chine importerait le quart de sa consommation gazière en 2010 et les deux tiers en 2020. En 2025, les importations gazières – exprimées en tonnes équivalent pétrole (tep) – représenteraient plus de la moitié des importations pétrolières : 180 Mtep contre
320 Mtep.
En Chine comme ailleurs, le gaz naturel est en concurrence directe avec d’autres énergies dans la plupart de ses usages. La pénétration du gaz dans le bilan énergétique chinois sera déterminée en partie par les conditions de cette concurrence inter-énergétique, et notamment par la compétitivité du gaz naturel par rapport au charbon pour la production d’électricité. Mais la concurrence entre les combustibles a un préalable, à savoir le développement de réseaux de transport et de distribution du gaz naturel. La demande gazière reste largement « latente » ; sa manifestation effective et sa croissance sont contingentes à la poursuite des investissements de « construction du marché » dont il a été question plus haut.