Bizutage

933 mots 4 pages
Bizutages
Un témoignage de Mathieu Savin présenté par Jean-François Forges
C’est un aspect récurent de la violence dans certains établissements scolaires français. On se souvient que le scandale provoqué par l’aggravation de la très ancienne pratique de bizutages violents moralement et physiquement a conduit, en 1998, le pouvoir politique à faire entrer ces usages dans le code pénal de manière spécifique bien que tout traitement inhumain et dégradant fût déjà criminalisé.
On se doutait que la loi ne suffirait pas à faire disparaître ces pratiques et on sait que les bizutages violents, s’ils ne se déroulent plus sur la voie publique comme jadis, n’ont nullement disparu derrière les murs des établissements dont le projet éducatif s’accorde avec celui des bizuteurs.
Cependant, dans les années 90, les bizutages ont été d’abord dénoncés non pas par des adultes mais par des étudiants et on s’était trouvé alors devant le cas de figure théoriquement inattendu où les éduqués étaient supérieurs moralement aux prétendus éducateurs. Or voici qu’aujourd’hui, un professeur, enfin, résiste et ose demander à un établissement, depuis longtemps repéré par la perversité de ses bizutages, de respecter non seulement la loi mais aussi la morale la plus élémentaire du respect des gens.
Sans trop de surprise, on constate que celui qui accomplit le devoir civique de dénoncer violence et délits dans un établissement scolaire ne reçoit aucun soutien des autorités de l’Éducation nationale ni de l’enseignement catholique. En effet, il s’agit d’un établissement sous la responsabilité de religieux qui se sont montrés, en particulier dans les années 90, plutôt indifférents à cette transgression grossière des valeurs humanistes et personnalistes et pour tout dire des « valeurs ignatiennes ».
Et, bien entendu, le coupable n’est pas l’auteur du scandale mais celui qui le dénonce. Les bizutages du « monde étroit et borné » de certaines écoles, selon les mots de
Pierre-Gilles de Gennes, ne sont pas

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