Bizutage
Le bizutage est souvent assimilé à un chahut d'étudiants. Pourtant le législateur a ressenti le besoin de faire une loi et de condamner cette pratique de manière assez sévère. Pourtant des parents d'élèves, des syndicats d'enseignants, des associations de défense des droits de l'homme ont senti le besoin de se regrouper pour faire le Comité National Contre le Bizutage, pour essayer d'éradiquer ces pratiques. Nous pouvons donc nous poser la question si le bizutage, est un moment agréable que l'on passe ensemble, pour faire connaissance et accueillir des nouveaux, ou des pratiques dépassées et extrêmement traumatisantes pour ceux qui les subissent ou même aussi pour ceux qui les font subir ?
DEFINITION :D'après le Larousse, " le fait de soumettre un nouveau à des brimades à titre d'initiation avant de l'admettre au sein d'une société déterminée ". L'éducation nationale insiste plus sur le volet de la violence : " série de brimades ou d'actes humiliants ou dégradants que les étudiants débutants un cycle se résignent à effectuer ou à subir sous la menace de représailles ou de marginalisation ".
I. HISTORIQUE DU BIZUTAGESes origines remontent au XIIè siècle. A l'université de Paris, le 'béjaune', ancêtre du bizutage, est soumis à des rites initiatiques où la violence et l'humiliation, le sexe et l'alcool vont de paires. Cette tradition s'est continuée pendant le Moyen Age et à l'époque moderne avant de disparaître dans la révolution de 1789.
En 1804, les polytechniciens ressuscitent les mœurs du moyen age et inventent le 'bahutage'. Le but est de souder les élèves au sein de confréries secrètes aux règles strictes afin de faire face à une administration détestée.
Au XIXè siècle, cette dernière mènera d'abord une lutte impitoyable contre les auteurs du bizutage. Mais, par la suite, autorisera les brimades avec une honteuse complaisance.
Pourtant, si la résistance à l'administration n'est plus perceptible, la volonté de forger un esprit de