Bizutage et week-end d’intégration, la polémique
Ces deux derniers week-ends ont été marqués chacun par l’annonce de plainte pour viol durant un « week-end d’intégration ». Tout d’abord, une jeune fille de 22 ans, étudiante à l’ESC Grenoble, le week-end du 18; puis cette étudiante de l’ICN Nancy, qui a porté plainte pour viol à Grasses pendant son « WEI » organisé par le BDE (Bureau des Etudiants) de son école de commerce. L’an dernier à la même époque, un étudiant provenant aussi de Nancy, a été retrouvé noyé au cours de son week-end d’intégration dans les Vosges.
Le bizutage est un crime puni par une loi en vigueur depuis le 17 juin 1998 amenée par Ségolène Royal. Il est défini comme « le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatifs. » Une sanction pénale est prévue, pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende.
Le « Week-end d’intégration » (WEI, à prononcer « ouaille ») quant à lui, en fonction des sources peut être défini comme un week-end afin de créer un « esprit de promo », que les nouveaux arrivants puissent rencontrer et faire connaissance avec des étudiants ayant déjà intégré l’école. Des activités dites « sportives » sont organisées
Aujourd’hui, le bizutage étant interdit, il est camouflé et endosse divers appellations telles que « Période de Transmission des Valeurs », « Soirées, Séminaires d’intégration » ou encore « Week-End d’Intégration »
Ainsi, comment se fait-il que cette législation soit autant détournée ? Les administrations des différentes écoles seraient-elles trop laxistes ? Les élèves prendraient-ils ce sujet trop à la légère ? Ou bien le silence serait-il de mise, du fait de la solidarité, suite à ces pratiques ?
Pourtant, au fur et à mesure de l’essor de ce genre de pratiques, des associations et autres groupes ont vu le jour tel que « SOS