Biographies courtes de jean de le bruyère et madame de sévigné
Il sera nommé, grâce à Bossuet, précepteur du duc de Bourbon, petit-fils du Grand Condé en 1684. Il en deviendra le secrétaire à partir de 1686. Sa position lui permettra d'observer les moeurs de la cour et d'écrire les Caractères de Théophraste traduits du grec, avec les caractères ou les moeurs de ce siècle. Cette oeuvre, publiée en 1688, remportera un immense succès. La Bruyère prendra parti pour les Anciens, défenseurs des valeurs de l'Antiquité et du classicisme, alors opposés aux Modernes. Son élection à l'Académie française en 1693, après deux échecs, sera un triomphe pour les Anciens. Jean de La Bruyère narguera les Modernes et les défenseurs de Corneille dans son discours de réception, et dressera des lauriers à La Fontaine, Bossuet, Boileau et Racine qui comptaient parmi les Anciens. Il décédera à Versailles d'une attaque d'apoplexie, le 11 mai 1696.
Madame de Sévigné
Orpheline à partir de 1633, Mme de Sévigné n'en eut pas moins une jeunesse choyée et heureuse, d'abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, lorsqu'il mourut en 1636, chez le fils aîné de celui-ci. Sa solide éducation lui valut une connaissance parfaite de l'italien, assez bonne du latin, et des notions d'espagnol. Veuve à 26 ans du Marquis de Sévigné, tué en duel, elle vécut entre la Bretagne (dans sa propriété des Rochers) et Paris dont elle fréquentait la cour et les salons. Ses contemporains furent nombreux à être séduits par son charme, dont le style de ses Lettres garde la trace. Cependant, elle se refusa aux hommes qui la courtisèrent, et rejeta même les avances de Fouquet, le surintendant du roi. On sait qu'elle adorait sa fille, et c'est pour elle qu'elle écrivit quotidiennement ses lettres qui sont un irremplaçable document sur la vie de