Vie et oeuvre de Racine (1639-1699)

La formation d'une culture

Jean Racine naît en 1639 à la Ferté-Milon. Très tôt orphelin, il n'en poursuit pas moins de très bonnes études : d'abord au collège de Beauvais puis aux "petites écoles" de Port-Royal. Ce lieu eut une influence capitale sur le jeune Racine, que ce soit pour les sentiments religieux ou pour son goût pour l'Antiquité.

Les débuts

Racine s'installe à Paris, à l'âge de vingt ans, en 1659. Il se tourne alors vers l'écriture avec une première tragédie Amasie (1660), refusée par les comédiens du Marais et perdue depuis. La même année, Racine rédige une ode pour le mariage de Louis XIV, La Nymphe de la Seine. En 1663, il se lie d'amitié avec trois personnes parmi les plus importantes de l'époque : Boileau, Molière et La Fontaine. Peu de temps après suivent deux pièces La Thébaïde(1664) et Alexandre(1665) qu'il confie à la troupe de Molière mais il retira rapidement la seconde après s'être brouillé avec lui.

La décennie des chefs-d'oeuvre

C'est avec Andromaque (1667), créée en 1667, que Racine va vraiment connaître la gloire et ouvrir le cycle d'une décennie de chefs-d'oeuvre, des tragédies pour la plupart : Les Plaideurs (l'unique comédie de Racine, 1668), Britannicus (1669, Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) Phèdre (1677). A la suite d'une cabale, cette dernière pièce, aujourd'hui considérée comme le plus grand chef-d'oeuvre de Racine, fut un échec et conduisit l'auteur à abandonner le théâtre pour une dizaine d'années.

Historiographe du roi

Lassé par les cabales qui soulèvent chacune de ses oeuvres et en particulier par celle monté contre Phèdre, mais aussi poussé par des scrupules religieux qui l'amnent à considérer que les passions qu'il décrivaient dans se tragédies étaient peu conformes aux enseignements (jansénistes) de Port-Royal avec les membres de laquelle il a rnoué des liens, Racine se tourne vers une autre carrière : historiographe du