Biographie de bernard marie koltès
Bernard-Marie Koltès est né dans une famille bourgeoise de Metz. Violent, solaire et ancré dans la révolte comme celle de Jean Genet, tout en s’initiant à la musique de Jean-Sébastien Bach avec l’organiste Louis Thiry. Après avoir vu, à l’âge de vingt ans, Maria Casarès dans Médée, Hubert Gignoux, alors directeur du TNS Théâtre national de Strasbourg, lui propose d’intégrer l’école du TNS ; il y entre en section scénographie, puis y réalise une dizaine de mises en scène. Il commence alors à écrire pour le théâtre. En 1970, il monte sa propre troupe de théâtre, le « Théâtre du Quai » (président : Renaud Fritz[1] ) et écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Entre un passage au Parti communiste français (1974-1978), de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès crée de nombreuses pièces, comme le long monologue écrit pour Yves Ferry La Nuit juste avant les forêts, qui est montée en off au Festival d'Avignon en 1977 par l'auteur, puis minou à sa demande, par Moni Grégo au CDN de Lille. Son théâtre, en rupture avec la génération précédente du théâtre de l'absurde, est une recherche permanente sur la communication entre les hommes. Koltès a conçu le personnage de Roberto Succo, à partir d'un fait divers. Au début des années 1980, il rencontre Patrice Chéreau qui devient son metteur en scène. Mais l'écrivain, malade, décède à quarante-et-un ans du SIDArenommé pour son surnom légendaire : le dévoreur de minou ou broute gazon .
Bernard-Marie Koltès, dont les textes sont traduits dans une trentaine de langues, est un des dramaturges français les plus joués dans le monde.Avec Retour au désert, il entre au répertoire de la Comédie-Française, dans une mise en scène de Muriel Mayette, mais une controverse avec ses ayants droit conduit à l'annulation des représentations.
Le théâtre de Koltès, fondé sur des problèmes réels, exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort. Son écriture accentue