Biografia
Mohammed Dib naît dans une famille cultivée d'artisans. Il fait ses études primaires et secondaires en français, sans fréquenter l'école coranique comme c'était l'usage. Après la mort de son père en 1931, il commence autour de 1934 à écrire des poèmes mais également à peindre. De 1938 à 1940 Mohammed Dib devient instituteur, enseignant à Zoudj Bghel, près de la frontière marocaine. Comptable à Oujda, l'année suivante, au service des Subsistances de l'Armée, il est en 1942 requis au Service civil du Génie puis, en 1943 et 1944 interprète franco-anglais auprès des armées alliées à Alger.
De retour à Tlemcen en 1945 Mohammed Dib est jusqu'en 1947 dessinateur de maquettes de tapis, réalisés et vendus sous son contrôle. Il publie en 1946 un premier poème dans la revue Les Lettres, publiée à Genève, sous le nom de Diabi. Invité en 1948 aux rencontres de Sidi Madani, près de Blida, organisées par les Mouvements de Jeunesse et d'Éducation populaire, il y fait la connaissance d'Albert Camus, Jean Cayrol, Louis Guilloux, Brice Parain Emmanuel Roblès et Jean Cayrol. Ce dernier deviendra par la suite son éditeur au Seuil à Paris. Il est ensuite syndicaliste agricole et effectue un premier voyage en France. De 1950 à 1952 Mohammed Dib travaille, en même temps que Kateb Yacine, au journal progressiste Alger républicain. Il y publie des reportages, des textes engagés et des chroniques sur le théâtre en arabe parlé. Il écrit également dans Liberté, journal du Parti communiste algérien. En 1951 il se marie avec Colette Bellissant, la fille d'un instituteur tlemcénien, dont il aura quatre enfants. Mohammed Dib lit à cette époque les classiques français, les écrivains américains, les romanciers soviétiques et