Bilinguisme
D’une façon générale, pour être bilingue, il faut parler couramment deux langues
Il faut aller plus loin : le concept est plus complexe qu’il n’y paraît.
Définition 1 : Le bilinguisme est « la maîtrise de deux langues » (Bloomfield, 1933).
Définition 2 : Le bilinguisme commence quand un locuteur d’une langue peut produire des phrases complètes et signifiantes dans une autre langue (Haugen, 1953).
Définition 3 : Le bilinguisme est l’utilisation en alternance de deux langues ou plus (Il est à peu près impossible de déterminer le moment où un individu devient bilingue) (Mackey, 1968).
Définition 4 : situation d’une personne qui maîtrise couramment deux langues (Dictionnaire des sciences humaines [dir : J-F Dortier] ,2004).
Commentaires :
Dans la définition n° 1, c’est le critère de la compétence maximale dans les deux langues qui sont mises en exergue par Bloomfield, plus de soixante dix ans plus tard le « dictionnaire des sciences humaines » reprend cette même idée.
En effet, au XXI ème siècle, c’est une idée forte qui persiste encore chez de nombreux enseignants. Il serait pertinent que les enseignants élargissent l’acception de cette notion de bilinguisme avec les autres définitions. Par exemple, Haugen retient les critères de compréhension et de production de sens. Selon lui, le bilingue c’est celui qui parvient à se faire comprendre dans une autre langue (donc qui produit des phrases ayant du sens pour l’autre).
Quant à la troisième définition, elle met l’accent sur l’emploi que locuteur fait des deux langues ou plus en alternance.
Selon Baker (1996), il existe une distinction fondamentale entre la compétence bilingue et l’utilisation de deux langues. Alors que certains individus bilingues peuvent parler couramment deux langues mais ont tendance à préférer l’une d’entre elles, d’autres peuvent moins bien maîtriser ces langues mais passer de l’une à l’autre plus fréquemment.
Autrement dit, une compétence bilingue fait référence aux