Bilan de la pertinence deszones urbaines sensibles
[pic]Des écarts énormes existent entre les Zones urbaines sensibles et le reste du territoire des agglomérations où elles se situent. La situation de l’emploi y est particulièrement difficile. Les niveaux de vie de ces quartiers sont très inférieurs à la moyenne. Le tour de la question par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du Centre d’observation de la société.
4,4 millions de personnes vivent dans une « zone urbaine sensible » (Zus), soit un peu moins de 7 % de la population française, selon les données 2006 de l’Insee. La habitants des Zus vivent avec des revenus très inférieur à la moyenne du pays et sont beaucoup plus souvent au chômage. Moins qualifiés, ils sont lourdement pénalisés par la crise comme l’indique le rapport 2012 de l’Observatoire national des Zus (Onzus).
L’écart entre les Zus et le reste du pays
Des écarts énormes existent entre les Zus et le reste du territoire des agglomérations où ils se situent, comme le rappelle l’édition 2012 du rapport de l’Observatoire national des Zus. La situation de l’emploi est particulièrement difficile. Le taux de chômage y est 2,4 fois supérieur : il s’établit à 22,7 % contre 9,4 % dans les zones hors Zus des villes [1] qui en comprennent une. Le taux de chômage des 15-24 ans atteint 40,4 %, contre 21,6 % hors Zus.
Les niveaux de vie de ces quartiers sont très inférieurs à la moyenne. Le revenu annuel moyen par unité de consommation y est presque deux fois moindre : il s’élevait à 12 345 euros en 2009, contre 22 600 pour le reste de la France métropolitaine (83 % de plus). Le taux de pauvreté au seuil de 60 % [2] atteint 36 %, soit trois fois plus que pour le reste du pays. Le taux de pauvreté à 40 % [3], la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 640 euros par mois) atteint 8 % contre 3,2 % pour le reste de la France.
|Les revenus dans les zones urbaines sensibles