Biographie : Marcel RUFO

Marcel Rufo est un pédopsychiatre français né à Toulon le 31 décembre 1944, fils d’émigrés italiens. Sa façon de discuter et écouter les enfants est devenue une référence dans le milieu. L’empathie ainsi que la psychanalyse « améliorée » sont ses principales méthodes. Il ne prescrit pas de médicaments aux enfants qu’il reçoit, contrairement à la majorité de ses confrères. Durant cinq ans, il dirige le centre la Maison de Solenn, créé pour les adolescents en difficulté après le suicide de la fille anorexique de Patrick Poivre d’Arvor. Récompensé de nombreux prix médicaux, il est le directeur de l’Espace méditerranéen de l’adolescence au sein de l’hôpital Salvator de Marseille. Il fait partie de l’équipe matinale de France Inter, où il présente une chronique sur l’actualité chaude. Accessible, il répond souvent aux questions d’internautes ou téléspectateurs à travers divers médias.
Ce fils d’émigrés avoue s’être longtemps débattu : « Enfant, je pensais en italien et, quand j’entendais du français, il me fallait un peu de temps pour traduire dans ma tête avant de répondre. » Résultat : le petit Marcel, 7 ans, fut envoyé chez le psychologue. Cette consultation allait, selon lui, changer le cours de sa vie.
« Le psy a dit que je n’étais ni sourd ni idiot. Bonne pâte, il a conclu son intervention d’un : “Il serait même plutôt intelligent.” » L’année d’après, le jeune élève recevait le prix d’excellence. Et retenait sûrement une des clés de sa future pratique : les encouragements et l’espoir ont de puissants effets thérapeutiques.
Trente-cinq ans aujourd’hui qu’il reçoit des enfants de tous âges avec leur lot d’insomnies, de troubles énurétiques, d’anorexie, d’apathie. « Quand un enfant entre dans mon cabinet, il arrive avec plus de mille enfants, ceux que j’ai déjà reçus et qui étaient dans une situation plus ou moins identique à la sienne. » Avantage du métier et de l’expérience. Une expérience, mais aussi une technique d’approche