Bibliographie commentée platon
Problématique : Les multiples métaphores platoniciennes de la vision et de la lumière ne révèlent-elles une alternative à l’intellectualisme socratique : celle d’une théorie de la connaissance qui n’abandonne plus définitivement le sensible pour l’intelligible ? Aussi, quelle place attribuer à la vision dans l’élaboration de connaissance ? Et peut-on aller jusqu’à penser une dialectique du regard ? Nous avons choisi de ne pas classer les ouvrages et articles dans l’ordre chronologique, mais plutôt de les rassembler par thème dans la progression logique de notre problématique.
“The Symbolism of the Sun and Light in the Republic of Plato”, James A. Notopoulos, Classical Philology, The University of Chicago Press,Vol. 39, No. 4 (Oct., 1944), p223-240
J. A. Notopoulos tente de démontrer dans son article que le Soleil est un symbole minutieusement choisi par Platon pour représenter le Bien. Aussi, cette image est utilisée non seulement au sens propre de la lumière, qui permet que de voir toute chose, mais aussi au sens figuré et métaphysique d’un Soleil qui représente le Bien, et de sa lumière, celle de la vérité. Le soleil apparaît comme l’image la plus adéquate à cette représentation puisque, par nature, il est ce qu’il y a de plus haut, de plus grand, et bien que sa matérialité appartienne au monde du changement, il est éternel au yeux de Platon, auto-suffisant, indépendant là où les autres êtres dépendent de sa lumière et de sa chaleur. C’est tout ce qu’il fallait attribuer au Bien en soi. C’est à partir de cette considération qu’est envisagée une théorie de la connaissance fondée sur la vue. Le soleil comme astre est la partie visible de l’invisible intelligibilité du Bien ; il est un symbole transcendant qui exprime l’immanence de la vérité. Et c’est autour de de lui que s’articulent deux analogies ou deux autres symboles : la Caverne et la Ligne. C’est pourquoi J. A. Notopoulos parle de symbolisme platonicien. En effet,