Bernard cache // objectile
Ce texte de Bernard Cache met en valeur plusieurs sujets que sont les thèmes d’Objectile, de conscience, d’engramme et de notion de mémoire contraction. Tout au long de son récit, Cache va citer un certain nombre de références d’époques variées qui vont lui permettre d’évoquer, de présenter ces convictions. Il fait alors appel à Deleuze, Bergson, Leibniz, Penrose, Fourier, Gödel ou encore Berkeley et explique grâce à leurs études préalables, les évolutions de pensée et de termes comme celui de conscience. Il réalise alors une véritable analyse de la place de l’ordinateur dans nos sociétés actuelles. On sait que la question d’autonomie de l’architecture est un thème récurrent dans les conceptions contemporaines. Ainsi, ce terme traduit la volonté de créer une architecture ayant ses propres références et se suffisant à elle même. On peut citer alors les architectes de la Tendenza, et notamment Aldo Rossi, mais aussi Ungers ou Eisennman dans l’extrême. Il semble donc que le langage architectural change en fonction de facteurs extérieurs auxquels il est rattaché. Pour illustrer, l’émergence de l’ordinateur et de l’Homo Cyberneticus a provoqué un changement considérable et radical du langage architectural. Il met alors ce nouveau langage et son origine en rapport avec les notions de conscience, de temps, de calcul et de mémoire.
On peut s’interroger plus amplement sur le terme Objectile. Originaire de Gilles Deleuze, Cache définit cette notion comme un procédé qui concerne l’ensemble des moyens utilisés pour parvenir à ses fins soit plus précisément « la mise en œuvre d’un mode de production qui permettrait de fabriquer industriellement des objets non standards, des objets qui se répètent parce qu’ils diffèrent les uns des autres comme une famille de courbes déclinant un même modèle mathématique… ». C’est donc un ensemble, qui va permettre de créer une production en série, d’objets