Bergson

473 mots 2 pages
Selon Hegel, « on croit ordinairement […] que ce qu'il y a de plus haut c'est l'ineffable… Mais c'est là une opinion superficielle et sans fondement ; car en réalité l'ineffable c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot. Ainsi, le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. »2 Il ajoute ailleurs : « C'est dans les mots que nous pensons. » Bergson pense que le langage ne nous est pas totalement acquis car on ne peut pas tout dire avec, on ne peut clairement expliquer un sentiment. C'est là notre seul problème.

Selon Aristote, dans la mesure où nous parlons nous nous rapprochons pour former une cité. Dans la mesure où nous vivons en société, nous parlons pour échanger, pour communiquer aux autres soit nos passions, soit un besoin. Le langage tire donc sa raison de la société et en est lui-même l'effet. Cette corrélation du langage et de la société explique le caractère conventionnel du langage, c'est-à-dire son fondement par des règles arbitraires éditées par l'Homme. Cet arbitraire est débattu dans Le Cratyle de Platon, selon le sophiste Cratyle, le lien entre le mot et la chose désigné est fondé sur la "rectitude naturelle des noms". Il affirme que les mots sont justes lorsqu'ils ressemblent à ce qu'ils désignent. Le lien serait donc naturel. Cependant, la fin du dialogue entre Cratyl et Socrate affirme l'impasse d'une telle théorie et cela malgré la séduction qu'elle exerce y compris sur Socrate. Ferdinand De Saussure, fondateur de la linguistique, définit le langage ainsi dans le Cours de Linguistique générale écrit par ses étudiants : le langage est un système de signes qui unit par convention une idée, un concept et un son, une image acoustique. Selon lui, le lien entre la chose (signifié) et le mot composé d'une suite de sons (signifiant) n'est pas motivé, il est arbitraire : il n'existe aucun rapport intérieur entre le mot "sœur" et le son "sör" associé au

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