Bergson
Sa réponse consiste non pas en une définition abstraite mais une description concrète dans laquelle le temps joue un rôle majeur . Aucune expérience ne s’effectue hors du temps mais BERGSON ne fait pas du temps un simple attribut ou caractère de la conscience , il en fait l’essence même ou l’étoffe . Dire que la conscience perçoit « une certaine épaisseur de durée » ( thèse), c’est dire qu’elle synthétise , fait fusionner les parties du temps (passé, futur), que notre intelligence a séparées et mathématiquement « dé-finies ». L’ incapacité de la conscience à percevoir l’instant présent ne serait pas un défaut de la conscience mais au contraire révèlerait que seule la conscience et non les instruments de mesure issus de l’intelligence analytique seraient capables de se représenter le temps comme flux continu . Il y aurait donc un temps présent conçu comme une succession d’instants séparés et un temps présent perçu comme une quantité indivisible : seul celui-ci serait le temps perçu la conscience et le temps véritable .
Le problème posé par le texte est donc celui-ci : comment définir ce qui échappe à toute définition ? comment penser la conscience , le temps , la vie elle –même sans en faire des choses abstraites et fausses ? Les arts, la littérature , la musique ne sont-ils pas plus appropriés que la philosophie ou de façon générale la pensée diviseuse, pour dire toutes ces choses ?
Ce texte présente trois parties distinctes : La première partie de « qu’est-ce que la