Bergson, la vérité
Henri Bergson, dans La Pensée et le Mouvant, traite le sujet vaste de la « vérité ». Il se pose la question sur ce qu'est un jugement vrai, son essence. Plus précisément, à travers ce texte il se pose la question de la concordance avec la réalité : est ce que le jugement vrai copie la réalité ? L'auteur soutient que la plupart de nos affirmations ne copient pas la réalité. Pour cela, il effectue dans un premier temps un raisonnement, puis illustre celui ci par un exemple avant de conclure. Nous verrons successivement ces différentes parties.
Tout d'abord, comme évoqué auparavant, il effectue un raisonnement autour de la question : « Qu'est ce qu'un jugement vrai ? ». Bergson se demande ce qu'est le vrai, à quoi il est rapporté. Dans ce cas présent, il donne une définition générale admise par l'opinion courante du « vrai », la présence du « nous » l'indique, comme étant une « affirmation qui concorde avec la réalité ». Le concept de vrai se rapporte donc a ce qui est conforme au réel, ce dont on peut rapporter la preuve. L'auteur se pose ensuite la question du sens de cette concordance, et donne encore une définition générale, admise par tous, en admettant que c'est la « ressemblance du portrait au modèle », c'est à dire les similitudes, la conformité entre le portrait ( le discours ) et le modèle ( la réalité, le fait concret ). Il en conclut que l'affirmation vraie serait celle qui « copierait » la réalité. Après ce raisonnement, vient une phrase qui remet en cause cette définition, en affirmant qu'elle ne s'applique que pour des cas rares, particuliers, il veut dire par là que si la définition du vrai n'est applicable que pour certains cas rares, peut-on affirmer que cette définition est valable ? Voilà ce que l'auteur se demande. Revenons au début du texte. Bergson insiste sur le fait que le vrai est de l'ordre du discours ( « un jugement vrai ») et plus tard il fait la distinction entre le vrai et le réel que