bella
Des compositions florales étaient disposées ici et là sur les tables et des chandeliers en or massif éclairait avec vivacité la pièce.
Les rires et les conversations des masqués résonnaient partout et tout le monde semblait ravi d’être à cette soirée. Les musiciens les plus connus du pays y jouaient de nombreuses symphonies et tous les convives ne cessaient de danser.
Les cristaux des lustres tintaient à chaque secousse du plafond provoquée par les danses endiablées des invités. Des cracheurs de feu étaient aussi présents et le visage des spectateurs reflétait un émerveillement tel qu’on en voit que sur les visages d’enfants.
Soudain, dehors, l’ombre d’un bateau s’approcha du quai et le ponton perdit alors toute sa lumière. Le clapotis des vagues fit alors savoir que le passager était descendu et des bruits de pas se firent entendre. Tous les convives s’écartèrent sur son chemin tel le miracle de la mer Rouge et l’inconnu continua sa marche jusqu’au trône du Prince de Montalto, tel un roi. Des chuchotements et des regards inquiets fusèrent depuis les hôtes et un malaise s’installa peu à peu dans la salle. L’inconnu avait un teint pale, des cheveux blancs alors qu’il paraissait si jeune et un étrange tatouage dans la nuque. Son masque ne laisser paraître que ses yeux, si on pouvait appeler cela des yeux, on aurait plutôt dit des trous noirs sans fonds.
La discussion entre les deux hommes mit fin au brouhaha qui se propageait.
Le peu de mots