bel aubépin
SEQUENCE – LE MOTIF DE L’ARBRE DANS LA POÉSIE
PROBLÉMATIQUE DE SÉQ – Comment le motif de l’arbre est-il réinvesti dans la poésie au fil des siècles ?
Séance 1 – « BEL AUBÉPIN », ODES, IV, 22 PIERRE DE RONSARD
Pierre de Ronsard, « Prince des poètes », appartient au mouvement de La Pléiade qui - au XVIème s. cherche à renouveler la poésie française. Il est le premier à écrire des Odes en français, retrouvant dans la poésie antique (Pindare, Horace) cette forme lyrique proche du chant propice à l’éloge. Dans « Bel aubépin », Ronsard peint la vitalité de la nature et s’adresse à l’arbre dont il vante la beauté. Il exprime enfin le souhait de voir cette vitalité ne jamais mourir.
Comment le motif de l’arbre permet-il à Ronsard de déployer toute la puissance poétique de la langue française ?
L’arbre est tout d’abord l’objet d’une description élogieuse qui semble traditionnelle, mais plus que sa beauté c’est sa vie et sa fécondité qui semblent être le sujet principal du poème. Enfin, face à cette vie et cette beauté menacées par le temps, la poésie elle-même apparaît comme solution en permettant à l’arbre d’accéder à une vie nouvelle.
1 – UNE DESCRIPTION ELOGIEUSE
Ce poème est une ode, elle fait l’éloge de l’arbre, sous forme d’un chant lyrique, d’un discours efficace, d’une description rhétorique.
1. Une pause contemplative et lyrique
Cette ode semble un chant tout droit sorti du cœur du poète qui rencontre lors de ces promenades en forêt un bel arbre et cherche à fixer cet instant par la poésie, elle appartient pleinement au registre lyrique car elle traduit l’émotion du poète face à la nature. « Bel aubépin, fleurissant, / verdissant / Le long de ce beau rivage…» La beauté de l’arbre et de son environnement est soulignée par des épithètes mélioratives : « bel », « gentil » et la proximité d’un cours d’eau lui aussi qualifié de « beau » (répétition). De plus, les